Les Mailles et Béguines Megève - Demi-Quartier
Les Mailles et BéguinesMegève - Demi-Quartier

Les costumes

A l'origine du groupe, des costumes ont été recherchés dans les malles des grand parents. On peut ainsi dire que le costume des Mailles et Béguines date des années 1880.

 

LE COSTUME DE LA FEMME                    c'est celui du dimanche et des jours feriés. 

La Robe:

Les premières robes, portées lors des sorties, étaient empruntées au grand-mères, alors que certaines les portaient les dimanches et jours de fête. A partir de 1955, le groupe confectionna ses propre robes par le biais de Mlle Gaiddon, la couturière. A cette pérode, on ne vit plus le costume porté au quotidien par les Mégevannes.

La robe est confectionnée en drap de laine assez souple de différentes couleurs (noire, bleu , rouge, vert, viollette ou marron). elle comprend un corsage à manches longues cousu avec une jupe. De la dentelle orne le col et le bout des manches.

Le dos de la jupe est monté en petit plis très serrées lui donnant une grande ampleur. Au bas sont cousus deux ou trois rubans de velours noir. Une "balayeuse" ruban se trouve sur l'ourlet du bas de la robe pour éviter qu'elle ne soit élimée trop rapidement.

 

Le châle:

 

Il était majoritairement en soie tissée de couleur chatoyante, acheté auprès du colporteur venant de Lyon ou de Turin. On pouvait également trouver des châles en fin lainage, de couleurs diverses, brodés de fleurs sur la pointe du dos, par les femmes elles-mêmes. L'un et l'autre étaient décorés de franges en fils de soie.

Pour les mariages et les grandes fêtes, il était blanc, brodé de motifs de fleurs ton sur ton. On le dispose en recouvrant largement les épaules et la poitrine, les deux pointes de devant sont enfilées sous le tablier, celle du dos descend jusqu'a la taille.

Il faisait la fierté des montagnardes qui le portaient.

 

Le tablier:

 

Il était en soie noire souvent décoré de rayures verticales ou d'un motif floral répété à l'horizontale au bas du tablier. Monté en plis plat sur le devant, on l'attache avec un gros noeud sur le coté gauche, en laissant retomber les pans.

 

La coiffe:

 

Au début du groupe, les filles portaient les coiffes des grand-mères. En 1975, le premier métier à tuyauter a permis de confectionner de nouvelle béguines.

La béguine dite "bedzona" en patois pouvait être noire ou blanche. La noire est faite de neuf rangs de tulle tuyautée. quant à la blanche, en dentelle tuyautée, reservée aux jours de fêtes, jours carillonnés et aux mariages, comporte six rangs seulement.

Le fond de la coiffe est fermé par un tulle de même couleur, non amidonné, brodé de fins motifs souvent floraux. Sur la nuque, un noeud en ruban de soie moirée, long de 20 cm, ferme la coiffe.

La callette est un petit bonnet blanc en coton avec un ruban coulissant sur la nuque qui permet de bien enserrer la tête. Elle était portée, tous les jours, par les femmes de tout âge et les enfants. aujourd'hui au groupe, elle est portée par les petites filles.

 

La croix de Megève:

 

Cette croix en or d'origine Piemontaise était ramenée par les fiancés à leur promise après leur service militaire effectué près de Turin, à Pignerol. C'est seulement pendant leur dernière année de service militaire en Piémont que les Mégevans allaient chez l'orfèvre à Turin et passaient commande d'une croix grille de 11cm sur 9 délicatement ciselée recto verso. cette magnifique croix d'or était payée avec le montant de la solde des 7 années de service militaire à la couronne sarde. Elle était soigneusement rangée avec le laisser-passer dans le paquetage du militaire pour le grand retour à pied du Piémont.

Le conscrits Mégevans ont jalousement gardé l'adresse de cet orfèvre Turinois, car chaque vallée alpestre des pays de savoie tenait à avoir sa croix différente de la vallée voisine.

Suite au rattachement de la Savoie à la France en 1860, cette croix fut dissimulée dans les familles. Il était mal vu de l'afficher compte tenu de son origine Piémontaise. Deshéritage ou héritage, elles se sont dispersées au sein des grandes familles mégevannes.

 En 1951, à la création du groupe , rencontrant des dificultés pour emprunter ces croix, Mme Bougnoux trouva une autre solution. Elle sollicita Mme Allard pour qu'elle lui prête sa croix afin de pouvoir la décalquer. Ainsi les premières croix du groupe furent découpées dans un carton recouvert de papier de chocolat doré, donné par le chocolatier "Vigliengo" et fixées sur la robe avec des épingles à tête. En 1973, prenant modèle sur celle de Mme Albert Perrin  le groupe fit refaire des croix en plaqué or par le bijoutier Joly-Pottuz.

Elle se porte assez bas sur la poitrine, sur un cordon noir tissé avec une fine cordelette de soie "façon scoubidou" ou sur un ruban noir qui passe dans un entrelas en or: sorte de noeud double plat.

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